Le chrome dans les EDCH
Le chrome est présent dans les eaux sous la forme trivalente (Cr III) ou hexavalente (Cr VI). Les principales sources de contamination anthropique des eaux sont les eaux usées, les boues de station d’épuration et les lixiviats provenant d’installations de traitement des déchets. Le chrome peut également être présent comme constituant ou impureté des matériaux au contact de l’eau métalliques dans les installations fixes de production, de traitement et de distribution d’eaux destinées à la consommation humaine (EDCH).
En France, la limite de qualité du chrome total dans les EDCH est fixée à 50 µg/L et aucune valeur n’est établie à ce jour pour le chrome VI. Suite à la parution de récentes études toxicologiques, plusieurs organismes ont réévalué les valeurs toxicologiques de référence du chrome et en particulier du chrome VI.
Ainsi, l’Anses dans son avis rendu le 2 juillet 2012, estime que la limite de qualité relative au chrome devrait être révisée, notamment en raison des effets potentiellement induits par le chrome VI. Les experts de l’Anses ont proposé pour ce paramètre une valeur limite provisoire de 6 µg/L.
Afin de caractériser l’exposition hydrique de la population, une méthode d’analyse de spéciation du chrome a été développée au Laboratoire d’Hydrologie de Nancy.
Après une étude d’occurrence de chrome dans les échantillons d’une précédente étude, une campagne de mesure du chrome VI et du chrome total dans les Eaux Destinées à la Consommation Humaine (EDCH) a été réalisée sur des sites potentiellement contaminés.